Inégalités de genre: le Québec parmi les meilleurs?

Publié le 6 mars 2020

Depuis 2006, le Forum économique mondial (FEM) publie le Global Gender Gap Report (le rapport sur l’écart de genre mondial), un indice de portée mondiale qui vise à comparer les pays du monde en matière d’égalité entre hommes et femmes. Le dernier rapport, sorti en décembre 2019, inclut 153 pays et classe l’Islande au premier rang. Le Canada décroche la 19e position, ce qui constitue une baisse de trois rangs par rapport à son positionnement de 2018.

Reprenant cet indice, l’Observatoire a comparé entre elles les provinces canadiennes et les a positionnées par rapport à la moyenne du Canada et à celles des pays recensés par le FEM.

 

Ce projet a été réalisé grâce au soutien financier d’Emploi et Développement social Canada

 

Faits saillants

  • La méthode du Forum économique mondial (FEM) mesure l’écart d’égalité entre les femmes et les hommes de 153 pays. Suivant celle-ci, toutes les provinces du Canada se classeraient parmi les 50 pays ayant obtenu les meilleurs résultats.
  • La Colombie-Britannique, le Québec et l’Ontario se sont le mieux classés à l’échelle du Canada.
  • Si le Québec faisait partie des pays recensés par le FEM, il se classerait au 5e rang, après la Suède et près du Nicaragua.
  • En matière de représentation politique, le Québec arrive au 1er rang canadien pour la proportion de ses députées à l’Assemblée nationale et au 2e rang pour la proportion de femmes au sein du Conseil des ministres.
  • La seule femme ayant occupé la fonction de cheffe d’État au Québec est demeurée en poste 581 jours, ce qui affecte le classement de la province aux résultats d’ensemble en matière politique.
  • En Saskatchewan, au Manitoba, au Nouveau-Brunswick et à l’Île-du-Prince-Édouard, le rôle de première ministre n’a jamais été occupé par une femme.
  • L’Île-du-Prince-Édouard, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse sont les provinces dont les résultats économiques sont les meilleurs en matière d’accès paritaire, tandis que l’Alberta et la Saskatchewan font face aux plus nombreux défis à relever.
  • Les indicateurs utilisés par le FEM en santé et en éducation sont trop peu nombreux et insuffisamment développés pour permettre de dresser un portrait réaliste du contexte canadien.
  • Le manque de précision et de contextualisation des indicateurs du FEM, l’absence d’une perspective intersectionnelle ainsi que la non-visibilité des causes et des conséquences des inégalités chez les populations touchées ne permettent pas d’induire que cette démarche serve l’élaboration et la mise en oeuvre de stratégies efficaces au profit de la progession de l’égalité.

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