Thème: Besoins essentiels, Santé
Publié le 9 février 2024
Encore de nos jours, les individus sont inégaux face à la maladie et à la mort selon la position socioéconomique qu’ils occupent dans la société. Par exemple, plus on grimpe dans l’échelle des revenus et plus l’espérance de vie augmente. Un autre exemple? Moins on est riche, plus grand est le risque de souffrir d’une affection chronique telle l’arthrite. Ces inégalités de santé sont considérées comme étant injustes, car elles touchent de façon disproportionnée les personnes à revenu faible ou modeste.
Les grands facteurs sociaux et économiques qui expliquent une part importante des écarts de santé sont exposés dans le Livre de la réduction de la maladie au Québec, aux pages 44-52. Ce livre collaboratif piloté par l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) dresse un panorama des causes évitables des maladies dans l’espoir de faire de la prévention un pilier de la santé durable au Québec.
Quels sont les facteurs socioéconomiques qui affectent la santé?
Plusieurs facteurs d’ordre social et économique peuvent affecter l’état de santé. Les facteurs suivants sont particulièrement déterminants :
- L’insuffisance des revenus a des répercussions directes sur la capacité à subvenir aux besoins de base. Par exemple, le manque de ressources financières est la cause première de l’insécurité alimentaire, qui est associée à divers troubles de la santé physique et mentale selon la littérature.
- L’exercice d’un travail pénible ou précaire de même qu’un environnement stressant de travail sont à l’origine de multiples problèmes de santé et d’incapacités. Ainsi, les troubles musculo-squelettiques d’origine non traumatique affectent 1 million de Québécois et Québécoises en emploi.
- Des conditions médiocres de logement peuvent entraîner des maladies respiratoires ainsi que le développement de symptômes dépressifs entre autres méfaits sur la santé et le bien-être.
De nombreux leviers d’action, en matière de risques au travail, de précarité d’emploi, de logement adéquat, etc., permettent de remédier à ces causes de maladies liées aux conditions d’existence. Il paraît ainsi possible de prévenir certaines maladies en assurant des conditions de vie décentes à toutes et à tous.