Thème: Besoins essentiels, Économie, Santé
Publié le 1 février 2023
Ce rapport présente les résultats d’une revue de littérature et de l’enquête par sondage menées dans le cadre du Projet résilience auprès de populations appartenant aux 40 % les moins nanties au Québec, sous l’angle de l’identité autochtone.
Quel constat?
La pandémie a exacerbé une situation préoccupante en ce qui concerne l’accès à un logement adéquat, l’expérience de la discrimination, l’accès aux soins et aux services, entre autres facteurs d’inégalités. Les multiples répercussions de la pandémie sur les populations autochtones s’inscrivent dans un contexte persistant de défavorisation socioéconomique et de marginalisation qui prend racine dans l’histoire coloniale et le racisme systémique.
Dans quelle mesure la pandémie a-t-elle particulièrement touché les personnes autochtones ?
À la fin de la troisième vague, la santé mentale figurait en tête des préoccupations pour un peu plus de 4 personnes autochtones sondées sur 10 (43 %), comparativement à 37 % chez l’ensemble des répondant·es. Selon des enquêtes canadiennes, la perception de la santé mentale était déjà moins bonne chez les personnes autochtones et elle s’est davantage détériorée pendant la pandémie.
Les finances personnelles, l’achat de nourriture en quantité ou en qualité suffisante, sa réussite éducative et l’accès au logement représentaient d’autres difficultés davantage mentionnées par les Autochtones sondé·es après plus d’un an de pandémie.
Les personnes autochtones se distinguaient aussi par leur recours plus fréquent au soutien communautaire : 30 % ont eu recours à un don ou un prêt d’argent par leur entourage pour combler leurs besoins de base depuis le début de la pandémie, contre 11 % des personnes sondées. Les Autochtones sondé·es étaient également davantage susceptibles d’avoir fréquenté un organisme communautaire pendant la pandémie.
Quelles pistes de solution ?
Les recommandations issues de la littérature consultée plaident notamment pour le renforcement des politiques sociales qui permettent d’assurer des conditions de vie décentes à chaque foyer et pour la reconnaissance et la valorisation des conceptions autochtones de la santé et du bien-être.