Thème: Besoins essentiels, Économie, Santé
Publié le 22 février 2023
Le Projet résilience documente, sous différents angles, certains effets à court terme de la crise sanitaire liée à la COVID-19 sur les populations dont les revenus sont considérés comme faibles ou modestes au Québec, les 40 % les moins nanties. Le fait de disposer d’un revenu parmi les plus bas constitue un désavantage en période de crise et en particulier durant une crise sanitaire qui a mis en relief les inégalités sur plusieurs plans.
Un suivi longitudinal a donné lieu à 142 entrevues semi-dirigées menées auprès de 50 répondantes et répondants à un sondage Observatoire/Léger. Ces participant·es ont été interrogé·es à trois reprises entre août 2021 et février 2022, soit pendant les quatrième et cinquième vagues de la pandémie de COVID-19. Cette période d’assouplissements et de resserrements des restrictions sanitaires a aussi été marquée par la mise en place du passeport vaccinal.
Une large majorité des participant·es aux entrevues ont démontré à la fois de la vulnérabilité et de la résilience en contexte pandémique.
Leur résilience s’est manifestée entre autres par la mise en œuvre de diverses stratégies d’adaptation face aux difficultés posées par la crise sanitaire, par le recours à du soutien (des gouvernements, des organismes, de l’entourage) et par la capacité à tirer des apprentissages de leur vécu de la pandémie.
Quelles propositions les personnes interrogées suggèrent-elles ?
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Des services et soins de santé plus accessibles, en particulier des ressources en santé mentale. Cette suggestion fait écho aux difficultés d’accès rencontrées pendant la pandémie.
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La clarté de l’information au sujet de la COVID-19 et des mesures sanitaires. Plusieurs personnes ont perçu des messages comme étant contradictoires ou alarmistes.
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Un meilleur accès aux activités sociocommunautaires, qui ont été perturbées au plus fort de la pandémie et qui constituent parfois le principal lien avec l’extérieur.
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De meilleures conditions de travail et un meilleur accès à l’emploi pour celles et ceux qui en sont éloignés.
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L’augmentation de leur revenu (d’emploi, de retraite, de prestation).
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En matière de logement, de l’aide pour les victimes d’éviction et une offre suffisante de logements adéquats.
Ces pistes rejoignent des recommandations qui font consensus parmi la communauté scientifique et la société civile pour favoriser des conditions de vie décentes et l’inclusion sociale.