Bulletin de l’égalité des chances en éducation, édition 2024

Publié le 19 août 2024

Faits saillants

L’édition 2024 du Bulletin comporte des données inédites

  • Le nombre de centres de la petite enfance selon l’indice de défavorisation matérielle et sociale (IDMS) des régions administratives.
  • Les inégalités dans l’accès et la diplomation au collégial et à l’université en fonction du revenu parental et du genre, avec des indicateurs complémentaires en fonction de l’éducation des parents pour le collégial.
  • Des variables sociodémographiques ont été ajoutées, notamment en lien avec les élèves issus de l’immigration.

Services éducatifs à l’enfance (petite enfance et préscolaire)

  • De 2020 à 2022, le pourcentage des enfants âgés de 0 à 4 ans fréquentant un service éducatif ou la maternelle 4 ans s’est accru de 61 % à 65,6 %.
  • Pour la période 2020-2021, les maternelles 4 ans à temps plein dans des milieux plus défavorisés constituaient 81,1% de l’ensemble des maternelles, alors que cette proportion baissait à 66,5 % en 2023-2024.
  • Depuis 2012, on observe une augmentation graduelle de la proportion d’enfants dits vulnérables dans au moins un domaine de leur développement à la maternelle 5 ans.
  • Les enfants de la maternelle 5 ans nés à l’extérieur du Canada sont plus à risque d’être considérés vulnérables que ceux nés au Canada.

L’enseignement primaire

  • Pour ce niveau d’enseignement primaire, peu de données historiques ou récentes sont disponibles pour étoffer les indicateurs pertinents pour le Bulletin (p.ex., taux d’accès, de « diplomation », retard scolaire, données selon le genre, etc.), ce qui constitue une lacune importante à la compréhension des inégalités scolaires.

L’enseignement secondaire

  • L’analyse des taux de diplomation et de qualification 5 et 7 ans après l’entrée au secondaire révèle des disparités persistantes en fonction de différentes variables sociodémographiques.
  • Les élèves en milieu scolaire favorisé obtiennent un diplôme ou une qualification dans une plus grande proportion, comparativement à ceux en milieu scolaire intermédiaire ou défavorisé.
  • Il en va de même pour les élèves ayant débuté leurs études secondaires à 12 ans et moins (comparativement à ceux ayant débuté à 13 ans et plus), ainsi que les élèves fréquentant un établissement privé (comparativement à ceux dans le réseau public) et les élèves sans statut HDAA (comparativement à ceux ayant un tel statut). 
  • Le taux de diplomation ou de qualification des filles est plus élevé que celui des garçons.
  • Depuis 2014-2015, les élèves issus de l’immigration de 1ère génération ont rattrapé et même légèrement dépassé les élèves non issus de l’immigration au niveau du taux de diplomation et de qualification.

L’enseignement postsecondaire (collégial et universitaire)

  • Il existe une forte relation entre le revenu parental et l’accès ainsi que la diplomation collégiale pour les programmes de DEC préuniversitaire : le taux d’accès et de diplomation augmente de manière régulière d’un quintile de revenu parental à l’autre.
  • Des différences importantes dans les taux d’accès et de diplomation collégiale sont observées en fonction du genre – plus de femmes que d’hommes- à travers tous les quintiles de revenu parentaux, avec des exceptions. Les différences de genre sont particulièrement marquées au niveau de l’accès et de la diplomation au DEC préuniversitaire.
  • La tendance égalisatrice dans le temps observée au niveau de l’accès au collégial entre les classes sociales ne semble pas se prolonger en une tendance équivalente au niveau de la diplomation.
  • Des disparités significatives au niveau de l’accès et de la diplomation collégiale sont également observées en fonction du niveau de scolarité des parents. 

L’analyse thématique : les deux visages des cégeps

  • La poursuite des études postsecondaires est aujourd’hui devenue une réalité pour la grande majorité de la population, avec 7 élèves de secondaire sur 10 qui entrent au cégep.
  • Une tendance observée, imprévue à l’origine, a été la popularité des programmes de formation préuniversitaires : alors que les responsables de l’éducation pensaient que les effectifs de la formation technique dépasseraient largement celle de la formation préuniversitaire, c’est tout le contraire qui s’est produit.
  • Parmi la population étudiante, les femmes ont connu la plus forte progression, elles sont aujourd’hui majoritaires tant en formation technique qu’en formation préuniversitaire.
  • La contribution des cégeps à l’accès à l’enseignement postsecondaire est indéniable, bien que les inégalités d’accès à ce niveau d’éducation persistent.
  • L’accès inégal selon la position sociale et l’origine sociale est un phénomène toujours actuel.

Les résultats de notre sondage Léger sur les cégeps

  • Parmi celles et ceux qui ne fréquentent pas ou n’ont pas fréquenté un cégep, plus du tiers invoquent comme raison un non-intérêt pour les études collégiales (19%) ou le besoin de travailler pour subvenir à leurs besoins (17%).
  • La majorité de celles et ceux qui fréquentent ou ont fréquenté un cégep perçoivent de nombreux bénéfices à leur expérience. Ils et elles s’accordent par exemple sur le fait que le cégep a favorisé le développement de compétences (82%) et offert l’opportunité de se faire des amis (76%).
  • Une majorité soutient l’importance du cégep. Les études collégiales sont largement considérées comme un pilier du développement d’une main-d’œuvre qualifiée (78%). 
  • Les conditions de vie actuelles, telles que les coûts élevés du logement et de la nourriture, sont perçues comme un obstacle à cet accès pour 72% des personnes interrogées.

Des perspectives pour favoriser l’inclusion, l’équité et l’égalité en éducation

  • Services éducatifs (petite enfance et éducation préscolaire) : Viser à garantir un accès équitable à des services éducatifs de qualité pour la petite enfance et à l’éducation préscolaire pour les enfants issus de milieux défavorisés.
  • Primaire : Pallier la rareté de données au primaire en produisant des indicateurs permettant de mieux comprendre les inégalités sociales.
  • Cégeps : Identifier les défis auxquels sont confrontés les étudiantes et étudiants collégiaux issus de milieux moins favorisés après leur admission dans des programmes préuniversitaires.
  • Universitaire : Documenter, pour l’accès et l’obtention du baccalauréat, les raisons sous-jacentes aux écarts dans les parcours éducatifs en fonction de l’origine sociale.
  • Transitions scolaires : Se donner les moyens d’obtenir des résultats exhaustifs sur l’ensemble des transitions constituant les parcours éducatifs.

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