Thème: Économie
Publié le 16 octobre 2019
Salle de presse
Un panel de 26 économistes et spécialistes des politiques publiques a analysé les promesses électorales les plus importantes des partis politiques fédéraux à la demande de l’Observatoire québécois des inégalités. Piloté par Pierre Tircher, chercheur à l’Observatoire et Nicolas Zorn, directeur général, le Bulletin des promesses électorales évalue l’impact de ces dernières sur les inégalités économiques et sociales au Québec.
Promesses analysées :
Parti libéral du Canada
- Allocation pour les nouveau-nés
- Augmentation du montant personnel de base
- Bonification de la Sécurité de la vieillesse pour les 75 ans et plus
Parti conservateur du Canada
- Crédit d’impôt pour les prestations de maternité
- Baisse du taux d’imposition du premier palier
- Fractionnement des revenus de dividendes des familles
Nouveau Parti démocratique
- Impôt sur le patrimoine des familles riches
- Augmentation de l’impôt sur les gains en capital
- Création de logements abordables
Parti vert du Canada
- Gratuité scolaire au collégial et à l’université
- Taxe sur les robots
- Élimination de la déduction pour option d’achat d’actions
Parti populaire du Canada
- Abolition de l’impôt sur les gains en capital
- Réforme de la fiscalité
- Atteinte de l’équilibre budgétaire en deux ans
Bloc Québécois
- Modification du crédit d’impôt pour les aidants naturels
- Modification du calcul des prestations de la Sécurité de la vieillesse
- Bonification des transferts en santé aux provinces
Faits saillants :
- Parmi les 18 promesses analysées, le NPD propose les deux meilleures en matière de réduction des inégalités avec une note de A, soit l’augmentation de l’impôt sur le patrimoine des familles riches et la création de logements abordables;
- À noter que sept autres promesses se trouvent tout juste derrière, avec une note de A- : Parti Libéral du Canada (2), Parti vert du Canada (2), Bloc Québécois (2) et NPD (1);
- Inversement, les deux promesses qui risqueraient le plus d’augmenter les inégalités, avec une note de D-, sont proposées par le Parti populaire du Canada, soit l’abolition de l’impôt sur les gains en capital et la réforme de la fiscalité;
- Deux autres promesses risqueraient aussi d’augmenter les inégalités, avec une note de D : le fractionnement des revenus de dividendes des familles (Parti conservateur du Canada) et l’atteinte de l’équilibre budgétaire en deux ans (Parti populaire du Canada);
- À noter que seules trois promesses par parti ont été évaluées dans le cadre de cet exercice. Il ne s’agit donc pas d’une évaluation des plateformes électorales des partis, ni des partis eux-mêmes;
- Les politiques ont été présentées anonymement, de manière à influencer le moins possible les panélistes;
- La majorité des partis ont été transparents et rapides à divulguer leurs plateforme électorale et cadre financier, particulièrement le Parti vert du Canada, le Parti libéral du Canada et le Bloc Québécois;
- Le Parti conservateur du Canada n’ayant toujours pas dévoilé son cadre financier et sa plateforme électorale au moment d’envoyer le questionnaire aux panélistes, il a été plus difficile de réaliser cet exercice d’analyse.
Parmi les spécialistes du Québec, du Canada et des États-Unis ayant participé au panel :
Marcelin Joanis (économie, Polytechnique), Janet Currie (économie, Université Princeton), Louise Potvin (santé publique, Université de Montréal), Dorothée Boccanfuso (économie, Université de Sherbrooke), Jean-Michel Cousineau (relations industrielles, Université de Montréal), Simon Langlois (sociologie, Université Laval), Geneviève Tellier (science politique, Université d’Ottawa), Amélie Maugère (service social, Université de Montréal) et François Delorme (économie, Université de Sherbrooke).
À propos de l’Observatoire québécois des inégalités
Basé à l’Université de Montréal, l’Observatoire est une organisation indépendante, non partisane et sans but lucratif, dont la mission est de favoriser la réduction des inégalités de revenu, d’opportunité et de qualité de vie lorsqu’elles sont trop élevées — c’est-à-dire lorsqu’elles génèrent des coûts importants pour l’économie et pour la société — en mobilisant et en vulgarisant des connaissances scientifiques objectives, rigoureuses et accessibles.
Informations
Pour toute demande d’entrevue ou d’information, les médias peuvent communiquer avec :
Marianne Castelan
Responsable des communications et affaires publiques
m.castelan@observatoiredesinegalites.com
438 495-7416