Insécurité alimentaire : le plein emploi insuffisant pour la réduire

Publié le 27 février 2020

Salle de presse

Malgré la reprise économique des dernières années, le plein emploi ne semble pas réduire l’insécurité alimentaire au Québec. L’Observatoire québécois des inégalités a obtenu l’accès aux données historiques des Banques alimentaires du Québec (BAQ), ce qui lui permet ainsi d’analyser l’évolution des profils des bénéficiaires ayant eu recours à l’aide alimentaire de 2006 à 2019. Ainsi, bien que certains ménages s’en sortent mieux que d’autres, le nombre de bénéficiaires des BAQ présente une tendance à la hausse depuis 2007.

Faits saillants :

  • Le nombre de bénéficiaires des Banques alimentaires du Québec présente une tendance à la hausse depuis 2007, ce qui s’explique entre autres par la hausse significative du recours à l’aide alimentaire par les personnes célibataires.
  • Le faible revenu semble l’une des causes les plus importantes de l’insécurité alimentaire, comme en témoigne la proportion de bénéficiaires des BAQ dont la principale source de revenu provient de l’aide sociale.
  • L’année 2009-2010 représente une période charnière durant laquelle les effets de la crise financière et de la récession sur le marché du travail se sont fait le plus sentir.
  • Malgré la reprise économique des dernières années, le plein emploi ne semble pas réduire l’insécurité alimentaire au Québec.
  • Bien qu’accomplissant un travail important, les banques alimentaires devraient être davantage conçues comme un service de dernier recours, plutôt qu’une solution permanente à un problème récurrent.
  • Pour mettre fin à l’insécurité alimentaire, l’Observatoire retient quatre grands enseignements issus de la recherche à ce sujet : la bonification des mesures de prévention de la pauvreté et du soutien au revenu, un plus grand soutien des banques alimentaires, une meilleure concertation entre ministères et entre gouvernements et l’évaluation de l’état de l’insécurité alimentaire au Québec.
  • Le cas de Terre-Neuve-et-Labrador – qui a vu son niveau d’insécurité alimentaire chez les prestataires d’aide sociale baisser fortement à la suite de la réforme de sa stratégie de lutte contre la pauvreté – démontre qu’il existe des solutions efficaces.

 

À propos de l’Observatoire québécois des inégalités

Basé à l’Université de Montréal, l’Observatoire québécois des inégalités éclaire avec des connaissances scientifiques vulgarisées les réflexions et les prises de décision qui concernent les inégalités de revenu, d’opportunité et de qualité de vie.

Informations

Pour toute demande d’entrevue ou d’information, les médias peuvent communiquer avec :

Marianne Castelan
Responsable des communications et affaires publiques
m.castelan@observatoiredesinegalites.com
438 495-7416

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