Les mieux nantis au Québec et au Canada : portrait et évolution

Publié le 13 novembre 2024

S’intéresser aux franges les plus aisées de la population pour mieux comprendre les inégalités pourrait sembler contre-intuitif. Pourtant, étudier les mieux nantis est essentiel afin de comprendre les dynamiques qui façonnent notre société. 

Dans ce rapport inédit, le chercheur en résidence Mamadou Diallo brosse le portrait des populations mieux nanties (les 10 % les plus riches) au Québec et au Canada et de leur évolution au cours des deux premières décennies du 21e siècle.

 

Faits saillants

  • Le facteur le plus influent pour faire partie du groupe des mieux nantis est le fait d’avoir des parents parmi les personnes les mieux nanties. Il augmente radicalement les chances de l’être soi-même. Au Canada, les personnes qui ont des parents parmi les personnes les mieux nanties ont environ 550 % (ou 6,5 fois) plus de chances de l’être elles-mêmes que celles dont les parents ne le sont pas. Au Québec, c’est environ 480 % plus de chances (ou 5,8 fois). 
  • Au Canada, les femmes ont 67,4 % moins de chances que les hommes de faire partie du groupe des gens les mieux nantis. Cette proportion est également importante au Québec (64,6 % moins de chances). 
  • Au Québec, comparativement aux natifs et natives, les immigrants et immigrantes ont 26,6 % moins de chances d’être parmi les personnes les mieux nanties. Au Canada, l’effet est moins prononcé, les immigrants et immigrantes ayant 21,1 % moins de chances que les natifs et natives d’être parmi les personnes les mieux nanties. 
  • Les célibataires ont respectivement 56,2 % et 47,2 % moins de chances que les personnes mariées au Canada et au Québec d’être parmi les personnes les mieux nanties. 
  • Un niveau d’éducation supérieur au secondaire augmente considérablement les chances d’être parmi les personnes les mieux nanties : 81 % au Canada et 95 % au Québec.
  • L’analyse par groupe d’âge révèle que les 35-55 ans ont les meilleures chances d’être parmi les personnes les mieux nanties, avec 146 % (ou 2,46 fois) plus de chances au Canada et 167 % (ou 2,67 fois) plus de chances au Québec par rapport aux moins de 35 ans. 
  • Le fait d’avoir un ou une enfant de moins de 18 ans réduit les chances d’être parmi les personnes les mieux nanties de 8,7 % au Canada, mais seulement de 2,3 % au Québec. Avoir 2 enfants ou plus de moins de 18 ans réduit les chances d’être parmi les personnes les mieux nanties de 7,8 % au Canada, mais les augmente légèrement (de 2,8 %) au Québec. 
  • Vivre dans des régions urbaines de taille moyenne ou plus petite réduit légèrement ses chances d’être parmi les personnes les mieux nanties en comparaison aux grandes régions urbaines de plus de 500 000 habitants et habitantes. 

Partager la publication

S’abonner à l’infolettre de l’Observatoire

Les inégalités vous interpellent? Abonnez-vous à notre infolettre pour ne rien manquer des publications et événements de l’Observatoire.

Ampoule en 3D sur un rectangle sur fond jaune