Impact de la pandémie de covid-19 sur la santé et la qualité de vie des personnes immigrantes au québec

Publié le 11 Décembre 2020

Dès mars 2020, dans un rapport réalisé en partenariat avec l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ), Mission inclusion et Oxfam Québec, les personnes réfugiées, les demandeur.se.s d’asile et certains groupes ethnoculturels comme les communautés d’origine asiatique avaient été identifiés comme étant particulièrement vulnérables dans le contexte de pandémie de COVID-19. Le présent état de situation approfondit ces constats préliminaires et élargit l’analyse pour y inclure différents aspects de la santé et de la qualité de vie des personnes réfugiées et immigrantes qui ont été affectées par la pandémie. Il s’agit de mettre en lumière leur situation particulière dans le contexte de crise sanitaire et de dégager des pistes concrètes de solution susceptibles d’atténuer les effets. Ce rapport comprend trois parties : une revue de littérature, les données d’un sondage auprès des personnes immigrantes et les constats de divers organismes travaillant avec elles. Il se conclut par des recommandations visant à atténuer les méfaits de la pandémie.

 

Quelques faits saillants

  • Au Québec, environ 1 personne sur 7 provient de l’immigration. Parmi celles-ci, de nombreux « anges gardiens » tiennent des rôles essentiels depuis le début de la crise sanitaire, notamment dans les systèmes de la santé et de l’alimentation. La pandémie de COVID-19 a ainsi révélé encore davantage la contribution indispensable de ces personnes pour notre société. En revanche, elle les a généralement affectées plus durement.
  • Les personnes immigrantes sont plus nombreuses à avoir contracté le virus et à en être décédées, selon les statistiques disponibles.
  • Selon la documentation et les organismes consultés, cela est expliqué notamment par des conditions de vie ou de travail moins favorables à la réduction des contacts sociaux, un délai d’accès à l’information dans d’autres langues que le français et, dans certains cas, un manque d’accès aux soins publics.
  • L’insécurité financière a touché la moitié des répondant.e.s du sondage, qui ont craint de ne pas avoir la capacité à faire face à leurs obligations financières. Le revenu de 36 % des répondant.e.s a diminué depuis la pandémie alors qu’il a augmenté pour 24 % d’entre elles/eux. • Pendant une période sans emploi, seulement 1 répondant.e.s sur 2 a eu recours à une aide gouvernementale pour remplacer leur revenu (47 %) comme la Prestation canadienne d’urgence (PCU). Il est possible que le statut d’immigration ait influencé l’accès à ce soutien financier, mais aussi que certain.e.s évitent d’y avoir recours par crainte de nuire à leur démarche d’immigration.

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