Bulletin de l’égalité des chances en éducation, édition 2023

Faits saillants

Les défis que les indicateurs de l’égalité des chances en éducation mettent en évidence

• Malgré une foule d’indicateurs existants, les données s’avèrent partielles, peu récentes et difficilement accessibles.
• À l’enseignement préscolaire et primaire, on constate qu’un nombre grandissant d’enfants montrent une vulnérabilité dans leur développement, ce que l’implantation des maternelles 4 ans n’a pas encore réussi à contrecarrer.
• À l’enseignement secondaire, malgré un taux de diplomation à la hausse, plusieurs inégalités affectant le taux de réussite persistent. Ces écarts sont constatés autant dans le cheminement régulier qu’à la formation générale des adultes.
• Les taux d’accès et de diplomation au niveau collégial sont associés à des inégalités en fonction du genre et du type de service de formation. On observe également une baisse de la proportion des effectifs étudiants adultes.
• À l’enseignement universitaire, on constate également une baisse des personnes étudiantes adultes, ainsi qu’un plus fort accès et taux de réussite chez les femmes.

Les enjeux du système scolaire à trois vitesses

• La segmentation du modèle scolaire en trois filières distinctes -privé, public régulier et public enrichi- a des conséquences sur l’égalité des chances en éducation.
• L’école à trois vitesses contredit le principe d’un curriculum québécois commun puisque le curriculum réellement enseigné se différencie selon les filières, tant sur le plan de l’étendue du programme couvert que des attentes à l’égard des élèves et de leurs acquis.
• Des facteurs liés à l’origine sociale – le capital économique et culturel des familles – joue significativement dans la répartition des élèves dans l’une ou l’autre filière, contribuant ainsi à la reproduction des inégalités sociales.
• Ce modèle influe sur les parcours scolaires des jeunes, facilitant ou au contraire restreignant l’accès au post-secondaire.

Les résultats de notre sondage Léger

• Les personnes sondées démontrent une certaine ambivalence par rapport au modèle scolaire actuel (privé, public régulier, public enrichi), elles en perçoivent des avantages et des limites.
• 34 % sont en accord avec l’énoncé « Le modèle actuel me satisfait » et 47 % en désaccord.
• 54 % des répondants sont favorables au remplacement de la structure scolaire actuelle à deux réseaux (public et privé) par un réseau scolaire unique et commun pour tous les élèves, alors que 28% sont défavorables.

Des perspectives pour favoriser l’inclusion, l’équité et l’égalité en éducation

• Assurer le suivi de la Politique et du Plan de la réussite éducative du Québec, tant au primaire qu’au secondaire et à l’enseignement post-secondaire.
• Mieux documenter les phénomènes qui font obstacle à l’égalité des chances en éducation, et ce avec des données plus complètes et des méthodes appropriées.
• Analyser les politiques sur l’équité, la diversité et l’inclusion, et leurs effets pour l’enseignement post-secondaire
• Réfléchir globalement sur l’éducation au Québec.